dimanche, décembre 25, 2005

X Mas Wish!

En espérant que Sheila elle sorte du trou noir où elle semble s'être évanouie..

lundi, novembre 21, 2005

Elle est à L.A. ...

Sheila entre Gene Kelly et Smokey Robinson en background..sa version délicieusement sacrilège de Singin' in the rain lui amène quelques nouveaux copains!
En rouge et noir aux US!
Après une brève rencontre avec le flic des Village People, l'ancienne vendeuse de bonbons se reconvertit dans la cerise...

mercredi, novembre 02, 2005

Interview post-Zénith à Numéros 1

Sheila semble donc avoir également été bûcheronne dans une vie antérieure...Look brièvement adopté pour la promo de Chanteur de Funky...
Quand Sheila monogantée se la jouait Kim Carnes au Zénith...
"J'ai une crédibilité comme peu en possèdent aujourd'hui" déclare la chanteuse...naïve ou méthode Coué(tte)?!

dimanche, octobre 23, 2005

Deuxième divorce

Au moment où l'on reparle de la sortie si souvent repoussée de l'intégrale de la chanteuse la question des années Carrère opposées aux années Martin se repose...L'aspect bicéphale de la carrière de Sheila semble s'articuler autour de cette fameuse fissure entre elle et l'ancien producteur tout-puissant.En 96 cet article paru dans VSD représentait un autre épisode dans une relation compliquée,passionnelle,émotive,basée sur la confrontation de deux egos bien assis, et jamais vraiment terminée...
Entrefilet paru dans le quotidien Ouest-France à l'issue du procès.

dimanche, octobre 02, 2005

Chancel Junior à l'un des concerts de sa star de maman à l'Olympia 98...je lui avais serré la main brièvement!

dimanche, septembre 18, 2005

Sheila sur une compil américaine

Compil sortie en 1995,avec 2 titres de Sheila & B.Devotion, You light my fire(à l'époque introuvable sur CD) et Mayday.
Liste des titres proposés sur ce disque.
Traduction du passage consacré à Sheila dans le livret de cette compil(Les Bad Company sont un groupe hard rock des années 70):

Un autre projet de production extérieure de l’équipe Chic, plus mystérieux celui-là, fut un album pour la chanteuse française à la déjà longue carrière Sheila, et son groupe, B.Devotion, en 1980. Nile Rodgers put y donner libre cours à ses tendances grandiloquentes de guitariste, comme en témoigne Mayday , qui inclut un long solo qui débute à 1 minute 40 et ne faiblit pas un instant pendant les deux minutes restantes, dans une débauche d’effets rétro en boucle. La chanson se fait aussi remarquer de par sa longue métaphore sur l’impuissance masculine (« Mon moteur refroidit, j’ai une fuite d’huile, si je me crashe c’est parce que tu ne parviens pas à sortir ton train d’atterrissage »), sans parler d un « signal de détresse qui patauge » qui ne dit rien qui vaille non plus !
Mayday n’était cependant pas la première fois que Sheila tentait de fusionner Rock et Disco. En 1978, son simple uniquement destiné au marché européen, You light my fire, associe déjà une tonitruante rythmique Disco à la basse à de puissants accords claquants qui n’auraient pas été déplacés sur un disque des Bad Company. Un bref coup d’œil du côté des Spencer Davis Group avec leur Keep on running et quelques cors enthousiastes achèvent de relever l’ensemble. Si seulement Sheila parvenait à injecter un peu plus d’âme à son interprétation lorsqu’elle chante en anglais, ce titre serait un monument de la Dance/Rock.

mardi, septembre 13, 2005

lundi, septembre 12, 2005

Reine du playback?

La réponse à cette question varie selon les époques.De 1965-66 au début des années 80 on est tenté de dire “oui”, avec quelques autres prétendantes à ce même trône cela dit.Seulement pour Sheila l’équation est déséquilibrée:elle fait énormément de télé mais n’apparaît que rarement le micro à la main.Cela a au moins le mérite d’être clair et de ne “tromper” le public qu’à demi...Aujourd’hui tous les artistes miment leur dernier CD derrière le sacro-saint micro, sans gêne aucune,alors qu’il est évident que ce n’est pas du live tant l’interprétation est identique au son studio, sans parler des playbacks plus ou moins bien exécutés et donc facilement repérables! Seulement une autre donnée vient écorner un peu plus l’image de Sheila: pour des raisons à la fois simples et complexes elle ne fait pas de scène, si ce n’est une tournée écourtée dans les années 63/65 (où selon la chanteuse des Surfs qui assurent la 1ère partie l'idole chante et assure parfaitement en direct).En France (plus qu’ailleurs?) il faut faire de la scène pour espérer obtenir le respect,alors que la télé véhicule une image plus formatée, donc plus commerciale et artificielle.Sheila n’est visible que sur le petit écran, ce qui bien sûr n’a pas contribué à lui donner l’authenticité souhaitée. Pourtant de nombreux passages TV de Sheila sont en direct, comme lors des célèbres Palmarès de Guy Lux, et donc non dépourvus de prise de risque...est-il plus culotté de chanter en direct absolu Jolie Môme devant des millions de téléspectateurs, sans filet, ou mimer au Palais des Congrès ses chansons parfois même réenregistrées dans les conditions du live pour l’occasion? Le cadre du sacrilège playback semble donc avoir son importance dans l’obtention de la respectabilité tant convoitée: d’autres chanteuses , pas particulièrement réputées pour leurs capacités vocales , mais plutôt connues pour ne pas dédaigner l’usage du playback lors de leurs concerts, ne semblent pas inquiétées sur la question...sans doute parce qu’elles commettent l' innommable sur une SCENE, plutôt que sur un PLATEAU DE TELE !
On note le premier changement pour Sheila dès 1980. Cette année-là la chanteuse sort son album Pilote sur les ondes.Elle venait alors de survoler les 3 années précédentes en chantant dans la langue de Shakespeare,avec les triomphes Disco,et je la soupçonne de n’avoir mieux maîtrisé cette langue que plus tard -période Keith Olsen-....difficile dans ces conditions de chanter en direct..et puis le live n’était pas vraiment la marque de fabrique de ce mouvement musical,et la plupart des stars Disco de l’époque promenaient allègrement leurs playbacks aux 4 coins de l’Europe. Ces années “américaines” s’achèveront d’ailleurs avec le fameux “playback raté de Sheila” sur King of the world. La légende de la chanteuse à playback était déjà installée donc cet incident n’a pas eu d’impact notable sur l’image de la chanteuse je pense. Depuis qu’il a été exhumé des tiroirs de l’INA ce passage nous est régulièrement resservi sur les chaînes de télé. Pourtant ce n’est pas Sheila qui a raté quoique ce soit: c’est la bande son qui s’emballe,se bloque,repart en vitesse 78 tours(la Reine du disco est habituée à un rythme soutenu mais tout de même!) pour finalement rendre l’âme...Sheila ne cherchait pas à faire croire à du direct, ne tenant pas de micro et dansant avec les B Devotion...seulement l’émission, elle, était en direct et donc il a fallu faire face et recommencer...en arrachant au passage le micro des mains de Guy Lux (il eut de la chance de ne pas s'en prendre une au passage) pour parler aux Français...
Donc à partir des années 80 la chanteuse va presque tout le temps chanter en direct devant les Français.Avec la sortie de ce nouvel album, pensé pour la scène, Sheila change d’ailleurs totalement d’optique pour sa promo. Elle apparaît maintenant entourée de musiciens à la télé,et chante en live...bon on entend bien sa voix studio derrière en écho de temps en temps mais c’est un progrès notable(comme pour l'ablation de la 1ère couette on ne veut pas traumatiser sans doute et l'évolution est progressive!). Avec son dernier méga tube Carrère, Et ne la ramène pas en 81, elle s’offre le "luxe" du direct régulièrement à la télé. En 82 elle fera un spécial Champs Elysées où là encore elle chante en semi direct: elle chante réellement mais se doit de prolonger la note en fin de phrase pour masquer sa propre voix studio qui passe derrière, et qu’on peut parfois entendre, notamment sur Glori Gloria. On se demande pourquoi. Sheila est une fille qui chante juste en direct, et qui n’est pas trop limitée vocalement. A côté de ses copines yéyé elle fait même figure de Callas pour ce qui est du coffre!Pour l’avoir entendue souvent à la radio lors des fameux “Chantera chantera pas” des Casino Parade je n’ai aucun doute quant à sa capacité à le faire, je me souviens notamment d’un sublime Les roses blanches qu’elle avait magistralement interprété en montant dans les aigus sans problème apparent. Sheila a-t-elle été complexée par Carrère qui l’avait mal jugée à ce niveau-là? Ou le jugement d’un pays entier qui ne la prenait pas au sérieux (à cause de son absence scénique principalement) a-t-il entamé sa confiance en elle-même?
Les années suivantes, avec notamment le spectacle évènement du Zénith de Paris en 85, vont laisser place à une chanteuse, une vraie. Dans cette nouvelle salle géante elle assure 2 heures de direct intégral, certes pas parfait, elle a encore un peu de mal à contrôler ses aigus un peu criards parfois et pas toujours très justes. De Mon p’tit loup à Vivre mieux elle enchaîne les titres sans problème, et personne ne s’y trompera: ici pas de playback...Accusée de ne pas savoir chanter par certains(les recracheurs de venin qui pour la plupart ne savent même pas de quoi ils parlent techniquement) Sheila ira même jusqu’à clouer les 4000 spectateurs présents en chantant a capella toute une partie du refrain de La vérité qu’on nous ment, sans faillir. Le lendemain la presse,après l’avoir exagérément dénigrée, ira jusqu’à comparer sa voix à celle de Sanson (ce qui est également exagéré, la voix de Véronique étant à l'époque exceptionnelle d'émotion).
Pourtant Sheila a la même voix que sur ses disques. Mais cette fois c’est en pleine lumière et en direct, devant des milliers de spectateurs plus ou moins septiques ,qu’elle pousse la note. Depuis Sheila n’a cessé de progresser sur scène.Sa technique de chant est plus pointue et elle est juste sur l’intégralité du concert.
En 89 à l'Olympia je me suis retrouvé à 2 mètres d'elle et me souviens encore de sa technique de respiration très visible au niveau de la gorge pour un Bang Bang assez haut perché.Un autre titre qui m’a toujours bluffé est Aimer avant de mourir qu’elle a repris sur cette même scène de l’Olympia en 98/99 et un peu partout en tournée. Ce n’est certes pas du Rossini , mais c’est quand même plus délicat à interpréter que Les rois mages. Le titre passe des graves aux aigus pendant plus de 3 minutes. Détentrices de brins de voix s’abstenir. La première fois qu’elle l’a chanté sur scène j’avoue avoir été un peu fébrile dans la salle en attendant les premières envolées aiguës...Me disais "merde elle va pas oser quand même"!Nervosité infondée: elle maîtrise totalement ce titre et finalement met la salle dans sa poche rien qu’avec sa voix à chaque interprétation, où elle apparaît seule dans un rond de lumière, avec un public qui retient son souffle, tandis que le sien enfle pour éclater en une voix puissante. Une autre interprétation de Sheila en direct sur scène très réussie reste celle de Just a gigolo ( Olympia 89).Voix s’amusant entre notes graves et envolées limpides et puissantes le tout sur une tonalité rock et enlevée. Je me souviens d’une Sheila totalement dans son élément lors de ce titre, se lâchant vocalement sans jamais oublier de chanter juste, comme si elle avait toujours fait çà...Il est donc passablement irritant d'entendre quelques ringards ironiser encore aujourd'hui sur son talent de chanteuse(ignares en matière de variété française pour la plupart) après avoir bloqué leur compteur à diffamation sur les années 70! Pour conclure, oui Sheila a beaucoup chanté en playback “honnête” (pas de micro en main) à la télé pendant en gros les 20 premières années de sa carrière, mais à la différence indiscutable de certains autres artistes pourtant davantage respectés ,une fois sur scène , elle est certainement l'une de celles qui utilisent le moins le playback en concert, y compris sur ses ballets, pourtant exigeants physiquement.A ma connaissance et en toute objectivité il n'y eut aucun playback au Zénith ni à l' Olympia 89. En revanche 2/3 titres de la partie Disco(de Spacer à Glori Gloria) en 98/99 furent régulièrement interprétés en playback c'était indéniable. Surtout Sheila assure des titres difficiles en direct: on lui pardonne mieux une tricherie sur Les rois mages quand elle nous gratifie d'un solide Over the rainbow live avec piano!
Pour revenir à l'usage dudit playback, les autres chanteurs de variété de l’époque y avaient également régulièrement recours mais regagnaient en crédibilité en se produisant sur scène, ce qui d’ailleurs n’était pas une garantie de direct loin s 'en faut...! De plus ils passaient tous beaucoup moins souvent que Sheila sur le petit écran. On sait que pour des raisons matérielles (en gros chanter en direct demande de longues répétitions au préalable et des réglages d’ordre technique comme faire une “balance”) l’artiste de toute façon n’avait pas vraiment le choix du direct pour les émissions de télé. Son statut de “Reine de la télé” a-t-il magnifié celui de “Reine du playback”? Pas impossible! La question suivante devrait d’ailleurs sans doute être “ Ce playback était-il nécessaire et justifié?” et là je réponds “non”: elle chantait sans doute mieux (elle l’a largement prouvé depuis) que la plupart de ses consoeurs de l’époque, ex yéyé ou rivales Disco...Après avoir prouvé au Zénith qu'elle avait de la voix et chantait juste Sheila m'a plus récemment encore étonné et séduit avec son interprétation de L' absent sur scène:il y a tout de bien dans cette interprétation:le timbre, la puissance, la fragilité et l'émotion.

mercredi, août 24, 2005

1977: l'année de ma dévotion

Nouvelle évidence de la schizophrénie musicale de la plus allumée des conservatrices de la chanson française:en quelques mois elle passe des bouclettes agnelines de L'arche de Noé à celles, nettement plus sombres, du torride Danny des B.Devotion.Et le beat musical de la chanteuse de sensiblement augmenter par la même occasion!
Comme l'a dit en d'autres termes Bonini le Disco et Sheila c'était un peu la chronique d'un triomphe annoncé: qui d'autre qu'elle en France aurait pu surfer avec autant de naturel donc de crédibilité sur ce nouveau courant musical? Dalida a l'air gauchement opportuniste, tentant tant bien que mal(plutôt mal d'ailleurs!) de rattraper le rythme de ses nouveaux maxi 45 tours, secouant plus que jamais l'égyptienne crinière pour faire oublier qu'elle ne sait pas bouger son italien derrière, Vartan jure en pointant son index que ça ne l'intéresse pas, ce qui semble être un sentiment réciproque, et de toute façon son image trop fatalement assoupie aurait juré avec ces nouveaux rythmes énergiques, Karen Cheryl s'en tire plutôt bien mais danse comme un macho et ne saura pas s'exporter au-delà de Perpète-la-Galette....Seule Sheila débarque sur tous les plateaux TV avec une aisance et un plaisir évidents...Certes les chorés ne sont pas toujours d'une classe folle (pas sûr du frottement de popotins sur Love me baby!), pourtant restent quelques moments de magie où la chanteuse révèle enfin la vraie danseuse qui vit en elle depuis toujours, comme sur ce complexe pas sauté de côté dans Singin' in the rain...Ce nouveau style de musique donne surtout et enfin l'occasion à l' Auvergnate de presque devenir un objet sexuel(!) : regards bleus éléctrisés échangés avec ses charnels danseurs, bouche entrouverte balayée par une chevelure de plus en plus en blonde, déhanchés de bubble butt moulé dans de coquins shorts...
Au delà de ces considérations sur sa nouvelle image, ce nouveau départ est surtout l'occasion de recruter une dernière génération de Sheilaphiles (dont je fais partie), qui représente aujourd'hui la frange la moins âgée de ses fans. Elle reste la seule chanteuse en France à avoir pénétré le marché hérmétique des clubs, de façon durable (3 ans tout de même, mieux que beaucoup de ces one hit wonders à la Baccara) et s'est offert une carrière mondiale au final, en utilisant une méthode tout à fait unique chez les Françaises:ici on ne se sert pas d'une folklorique image renvoyant à Paris ou autres bérétries tricolores...Avec Sheila il s'agit de tubes et de ventes qui suivent, avec des classements mondiaux qui en attestent: elle se positionne au même niveau que les stars anglo-saxonnes du Disco de l'époque, sans éprouver le besoin de faire une version Crétoise ou Inca de son dernier succès pour se faire adopter par les autochtones:il existe une version unique du morceau et il cartonne tel quel partout. En celà son expérience reste unique et je conçois aisément qu'elle en soit fière 25 ans plus tard.
A un niveau plus personnel ce nouveau virage fut pour moi la révélation que j'attendais sans le savoir.J'hésitais alors vaguement entre Vartan Dalida et Sheila donc (légère fixation sur les blondasses frappées me direz-vous!), et cette année 77 sonna le début d'une longue histoire compliquée et qui refuse de se conclure totalement entre elle et moi, depuis qu'elle fit les premiers pas!

mercredi, août 17, 2005

Sheila dans "Femme" Nov 97

Quelques vacheries (vérités?) sur le lifting , quelques conneries réductrices sur sa discographie encore une fois réduite à quelques vieux tubes choisis de façon bien trop partiale et qui ne fait que souligner l'ignorance de la carrière de la chanteuse de la part du journaliste mais bon...article plutôt sympa dans l'ensemble! 2 mois plus tard Sheila sortait elle aussi son album de remixes (comme Dalida!) avant de faire son retour triomphal sur la scène de l'Olympia quelques mois plus tard...

mardi, août 16, 2005

Birthday Girl

Alors..60 ou 59?Apparemment Carrère avait aussi bidouillé la date de naissance de la chanteuse,décidément l'état civil de Mlle Chancel aura souvent été sujet à de plus ou moins invraisemblables supputations!En tout cas c'est 47 pour une certaine Madonna aujourd'hui aussi...autre singulière similarité entre ces deux stars...Joyeux anniversaire Sheila!

jeudi, août 04, 2005

Vraies fausses rivales

Quelques années plus tard Clinton réussira lui à rapprocher Rabin et Arafat...

Holidays

1979..Juste avant la grande aventure Chic, la nouvelle star du Disco Européen se la joue "Maisons & Jardins"(Jacob a viré le Grec là aussi apparemment...en tout cas les mignons de Camus se sont fait discrets le temps du cliché) dans sa propriété de Cap Camarat..Blonde, bronzée,regard bleu inévitable,délicieusement Française dans un physique Américain, et sa musique qui accompagne mes premiers pas en discothèque...Sheila, comment ne pas voir que toi à l'époque dans le paysage musical féminin français?!

vendredi, juillet 29, 2005

L' après Zénith dans Marie-Claire

Les interviews intéressantes de Sheila ne sont pas légion, la presse s'intéressant à elle étant pour le moins primaire ou avide de mièvreries plus ou moins désolantes. Celle-ci représenta à l'époque la première mise au point de la chanteuse sur ce fameux "bide" du Zénith, qui accepte ici de répondre aux questions douloureuses sans détour...et avoue son manque de goût pour les "Lasvegasseries" de sa blonde copine!

vendredi, avril 29, 2005

La chanteuse du Jurassique

Sans doute mon album préféré de Sheila,"King of the world". Une pochette réussie visuellement, même si sans rapport avec le contenu, puisque la chanteuse n'y aborde ni le problème d'atterrir en parachute en évitant raptors et autres ptérodactyles, ni celui de garder un brushing en place sous un lever de soleil du jurassique supérieur.
Enregistré et mixé au Power Studio de New York (sans les bidouillages Parisiens de Bernard Estardy ou le pot de miel tendu par Carrère donc) l'album est surtout l'aboutissement de la collaboration entre la chanteuse et LE groupe Disco/Funk du moment, Chic. C'est aussi la première fois qu' un album de Sheila a un titre précis, contrairement au précédent (même si la version CD le dénommera "Singing in the rain" quelques années plus tard) qui se contentait d'afficher les deux tubes principaux du disque sur la jaquette. Autre nuance: le nom de la chanteuse est enfin séparé par un logique "and" de celui de son groupe B.Devotion(révolution en fait amorcée avec le single "Spacer" quelques mois auparavant)...Personne n'aurait songé à écrire par exemple Bob Marley Wailers donc la petite anomalie syntaxique est rectifiée, ce qui satisfit grandement mon goût pour la précision linguistique! Quant à la calligraphie le nom semble bien être griffonné de la main Chancellienne mais rien n'est sûr...quoique le "S" semble très familier (trop collectionné les dizaines de posters autographiés de Podium que voulez-vous!)...Mais revenons au contenu...8 titres en tout et pour tout: cela fait un peu "light" tout de même, même si l'époque n'était pas aux 14 titres par album en moyenne comme aujourd'hui.
L'album débute avec son seul tube, mais quel tube, puisqu'il s'agit du fameux "Spacer"(version longue) qui a permis à Sheila de laisser loin derrière les autres productions disco françaises de l'époque au niveau du son et de la musique pure. Pendant que d'autres faisaient Tchoo Tchoo en essayant de ne pas louper le train, ou essayaient de prendre des cours de danse tous les lundi et mardi , Sheila, contre toute attente, se mit à faire de la vraie musique, avec du disco de qualité.
Beau coup de Carrère pour une fois, puisque Nile Rodgers déclara plus tard dans une interview à Rock & Folk qu'il avait fini par céder car "Claude le bassinait avec çà et que pour eux c'était l'occasion de travailler pour la 1ère fois avec une chanteuse blanche, et d'en faire plus ou moins ce qu'ils voulaient". Comprendre: Sheila leur servit de brouillon pour d'autres productions à venir , comme l'album "Diana" de Ms Ross la même année. Nile Rodgers déclara quand même être très fier de certains riffs de guitare sur l'album, et qu'il avait entre autre été sûr de la qualité quand Debbie Harry entra un jour en studio alors qu'ils jouaient "Spacer", et après que cette dernière fut immédiatemment séduite par ce qu'elle entendait.
"Spacer" donc. Traduisez par "Homme de l'espace" et par extension "Cosmonaute" ou "Astronaute"...Même si le nom ne figure par dans les dicos d' Oxford le terme n'est pas un barbarisme pour autant, l'écrivain sci fi Isaac Asimov ("I,Robot") l'utilse dès les années 60 dans sa saga "Foundation"...On aurait d'ailleurs préféré que ce fut lui qui écrive également les paroles dudit titre, car celles-ci sont pour le moins indigentes:une vague histoire d'amour inter-galactique entre entre une Terrienne énamourée mais méfiante ( "In our galaxy, you can't trust everyone that you meet"...était-ce déjà autobiographique?!) et un queutard extra-terrestre ("He's a ladies' man") !
Reste la musique, magique et indémodable...comme en attestent les nombreuses reprises depuis 20 ans(la meilleure restant à mon sens celle de Plaything, Into Space). Une intro piano intelligente et empreinte de mélancolie qui s'estompe jusqu'aux premières notes de batterie des musiciens de Chic. Un refrain basé sur la simplicité répétitive, comme la plupart des créations de ce groupe, deux couplets où Sheila revient à ses bons(?) vieux aigus pourtant peu prisés par le groupe(dixit l'intéressée)....non sans avoir exploré ses graves auparavant...Certains auront du mal à reconnaître sa voix, alors qu'elle est facilement identifiable, il suffit de connaître un peu le répertoire de la chanteuse pour réaliser qu'elle a aussi chanté dans ce registre auparavant. Le très sérieux (!) Jours de France avait même écrit "la voix qui sort des enceintes pourrait être celle d'une Noire"!La version longue nous offre un long break guitare/percussions vers la fin du morceau, de toute beauté, que j'ai écouté à fond dans mon premier casque stéréo plus que de raison!Comme chacun ne le sait pas c'est Sheila qui fut l'une des toutes premières en France à tourner son clip, bien avant Mylène, et si le résultat a terriblement vieilli aujourd'hui(ce "lancer de Sheila" par Danny où l'on craint qu'il envoie la chanteuse dans les décors!) il soulignait à l'époque combien la soi-disante petite fille de franchouillards moyens était en fait la plus avant-gardiste de sa bande au niveau audio-visuel...Ce tube fut réellement mondial, sans atteindre les ventes d'un "Born to be alive" certes, mais néanmoins présent partout dans le monde(je me souviens l'avoir entendu régulièrement sur la FM Argentine, dans leur sélection pop internationale) et jusque sur une piste de danse dans un club perdu sur la Péninsule de Valdès en 81!
Le deuxième titre est "Mayday"(signal de détresse qui vient en fait d'un verbe français mal reproduit phonétiquement par les anglo-saxons: "m'aider"!), qui fit l'objet d'un commentaire poussé et détaillé sur la compil américaine "The Disco years vol VI", et où l'auteur de la critique va jusqu'à voir dans le texte de ce titre une allusion à l'impuissance masculine!(The reason why I'm crashing is because you can't raise your landing gear").
On enchaîne avec "Charge plates and credit cards", une ode au crédit sous toutes ses formes et au matérialisme naissant du début de ces 80s...et à nouveau une chanteuse se maintenant dans les aigus, assez poussés d'ailleurs. Une intro très rock à la guitare, et le titre de l'album où la voix de Sheila est le plus mise en avant, avec des aigus revus et corrigés par Chic sans doute:elle pousse la note jusqu'à frôler le dérapage contrôlé. Elle nous y apprend entre autre qu'elle a pris un nom d'emprunt pour masquer son indentité: ce cher Yann Moix n'a-t-il pas déclaré que Sheila était la Romain Gary du Disco?!...("Now I've borrowed an assumed name").
"Misery", à part quelques envolées vocales plaisantes de notre Blanche préférée, se révèle trop répétitif et un peu pénible au final...
Allez on retourne la galette et Sheila nous conte son amour pour un roi du monde automobile, maisi si mais si, la fine guêpe a d'ailleurs vu le drapeau à damier s'abaisser! J'adore ce titre, une guitare intermittente sur toute la fin du morceau donnait là encore une couleur résolument plus rock que funk au morceau, et la voix de déménageur (couplets maintenus dans les graves, un rien trafiqués) de Sheila hors refrain finit de me séduire...Le titre sortit en deuxième single de l'album mais ne pulvérisa pas les hits!
Sheila n'a jamais trop eu les honneurs de la presse mode, et elle prend sa revanche dans le titre suivant, "Cover Girls", d'excellente facture...Meilleur moment:à 2 minutes 25 du morceau la batterie cesse, les guitares enflent , puis la batterie "Chiquienne" reprend:j'attendais toujours ce passage avec anticipation!
Pour finir, deux titres plus soft.
"Your love is good", qui offre un autre et joli break guitare sur la fin, et quelques paroles pour le moins sibyllines: "I drink my coffee from your loving cup"...?En voilà une tasse qu'elle est gentille!Le titre fera l'objet d'un remix très réussi j'avais trouvé en 95 sur la compil des "Années Disco".
"Don't go", qui boucle l'album, était déjà connu puisque sur la face B de "Spacer". Une Sheila qui monte bien haut encore dans les couplets, ce qui une fois encore infirme le fait que les Chic ne voulait pas qu'elle chante dans ce registre. L'accent américain n'est de toute évidence pas un don naturel(du ciel) pour l'Auvergnate de New York(il faudra attendre le prochain album US pour voir une amélioration) ...mais après tout les anglo-saxons affirment souvent craquer pour l'accent Frenchie...(on a bien eu Jeane Manson nous en France!)...Là encore ce titre est sauvé par des percussions lancinantes et prolongées, qui font oublier la banalité du propos.

lundi, avril 18, 2005

mardi, avril 12, 2005

Effets spéciaux

Secouage de cheveux à Bordeaux en octobre 2004...

mardi, avril 05, 2005

L'amour à la plage

On referme la page du Zénith...retour dans le passé, au temps de l'amour XXL...

lundi, mars 28, 2005

New Era Spécial Zénith

Numéro spécial Zénith paru après la série de concerts dans feu New Era, journal du fan club de la chanteuse à l'époque.

samedi, mars 19, 2005

Super Télé

vendredi, mars 18, 2005

Le toujours classieux France Dimanche...enfin les photos sont acceptables...

mercredi, mars 16, 2005

Chanson magazine..Merci à Fred pour les 7 documents ci-dessous

Sereine (et belle) avant le Zénith...

Article dans L' Humanité

Couverture retrouvée ...suite de l'article plus bas.

vendredi, mars 04, 2005

Torero au Zénith

Ca tombe bien...Sheila disait elle-même que ça allait être "marche ou crève devant 6000 personnes"...comme les arènes quoi!

Paris Match aussi

La Sheila que je préfère: sauvage!